1ER PRIX : Commune de Garoua 2ème
Le Jury International a jugé que l’initiative présentée par la Commune de Garoua 2ème dans le domaine de la « Développement Economique Local » sous la dénomination : « Autonomie de la femme à travers le système d’épargne et de crédit» est un exemple réussi et original dans un contexte sahélien où des associations d’automatisation des femmes ne sont pas monnaie courante, la Commune a réussi à les fédérer autour d’un projet d’économie sociale et solidaire. C’est ainsi qu’en se prenant en charge, les femmes sont engagées dans la lutte contre la pauvreté.
En effet, comme objectifs, la Commune a réussi à :
- Améliorer le pouvoir économique de la femme ;
- Mettre en place des cadres d’échanges avec les femmes ;
- Amener les femmes membres des associations à devenir des acteurs de leur propre développement à travers la création des activités génératrices de revenus ;
- Permettre aux femmes de participer à la scolarisation de leurs enfants.
Des problèmes identifiés à la solution trouvée
Le diagnostic participatif et l’analyse de l’environnement socio-économique et culturel réalisé lors de l’élaboration du PCD de la Commune ont mis en exergue que les femmes qui représentent 52,04% de la population, dépendent économiquement et financièrement de leurs époux.
Par ailleurs, d’après plusieurs témoignages recueillis par le Maire, ces femmes, pour la plupart peu scolarisées, sont le plus souvent victimes de violences domestiques. Le Maire a donc identifié leur faible pouvoir économique comme principale source des dissensions dans les ménages. Dans l’optique de remédier à cette situation, le Maire a entrepris de contribuer à leur automatisation
Des résultats obtenus
- 245 associations de femmes de 30 membres chacune créées et légalisées ;
- 7350 femmes mobilisées, organisées et autonomes financièrement ;
- Plus de 500 millions de FCFA mobilisés en fonds propres à travers des cotisations hebdomadaires (epargne mobilisées) ;
- Plus de 80 millions de FCFA mobilisés pour la constitution d’un fonds de solidarité dédié à l’éducation, au mariage, la santé, aux décès, etc…) ;
- 450 millions de FCFA distribués aux membres sous forme de crédits pour la réalisation des activités génératrices de revenus;
- 22 réseaux des associations mises en place dans le cadre de la structuration et la perennisation de l’initiative;
- 52 quartiers de la commune couverts par l’initiative;
- 6000 micro-projets divers réalisés à partir des crédits accordés par les associations;
- 01 marché périodique créé et transformé en marché permanent dans la Commune.
2ème PRIX : CVUC ADAMAOUA
CVUC ADAMAOUA: Maturation et présentation aux guichets de financements des projets prioritaires des CTD de la région de l’Adamaoua
Les CVUC-Adamaoua sont l’une des dix (10) Représentations Régionales de l’Association des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC). Créée en 2003, elle a pour objectif notamment d’entretenir les liens de solidarité entre les Communes et villes du Cameroun et instaurer une concertation continue.
Classé dans le domaine « Gouvernance locale », l’initiative présentée, témoigne de la synergie qui devrait exister entre tous les acteurs du développement local pour impulser une véritable dynamique du développement sur leur territoire. Son originalité réside dans la capacité de mobilisation de tous les acteurs (bailleurs de fonds, autorités administratives et traditionnelles, etc) en vue de l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations.
Le problème identifié
- Faible éligibilité au financement des projets présentés par les 21 Communes et la Communauté Urbaine de la Région, du fait de leur maturation insuffisante ;
- Insuffisance et vétuste des infrastructures de base dans la Région ;
- Absence de synergie entre les différents acteurs impliqués dans le développement local ;
- Faible culture de la planification dans la conduite des projets de développement local.
Les activités menées
- Mise en place du Cadre institutionnel (Comité de maturation et de suivi de la programmation des projets des CTD de la Région de l’Adamaoua) présidé par le Gouverneur ;
- Animation du Cadre institutionnel créé ;
- Mobilisation des ressources financières et humaines ;
- Identification des projets prioritaires par Commune ;
- Réalisation des études ;
- Organisation des conférences de maturation avec les bailleurs ;
- Elaboration des fichiers de projets ayant reçu des financements ;
- Suivi de la réalisation des projets ayant obtenu des financements.
Résultats obtenus
- Existence d’un Cadre institutionnel fonctionnel ;
- Signature d’une convention avec les Sénateurs de la Région devant conduire le plaidoyer auprès des Administrations compétentes pour une meilleure prise en compte des projets issus des Collectivités de l’Adamaoua dans le budget de l’Etat ;
- Mobilisation de plus de 60 000 000 FCFA auprès du FEICOM en 2016 pour la maturation de 286 projets ;
- Levée des fonds d’un montant de 05 milliards de FCFA auprès du FEICOM en 2016, 2017 pour la réalisation de 159 projets d’infrastructures d ebase (eau, électricité, santé, route, etc) et équipements marchands ;
- Obtention d’un droit de tirage de 4 milliards de FCFA auprès du PNDP pour la réalisation des projets éligibles au financement dudit programme ;
- Augmentation de l’enveloppe de financement par le BIP de 350 612 000 FCFA pour 20 projets en 2016 à 614 256 000 FCFA pour 58 projets en 2017 ;
- Existence d’une base de données de projets bancables.
3ème PRIX : Commune de Dschang
Gestion, traitement et valorisation des déchets solides
La Commune de Dschang est située dans le Département de la MENOUA dans la Région de l’Ouest du Cameroun. Peuplée de 101 385 habitants, sa superficie est de 221 Km2. Ses principales activités sont l’agriculture, l’élevage et le commerce. Elle a reçu le deuxième prix de la 2ème édition du Prix National FEICOM pour l’initiative intitulée « Création et gestion participative d’une agence municipale de l’eau et de l’énergie », présentée dans le domaine de la « Gestion des Infrastructures et des Équipements ».
Quel était le problème et les solutions apportées ?
En 2006, les autorités municipales avaient fait le constat que les ordures ménagères étaient déposées pour l’essentiel dans la rue, puis incinérées, émettant ainsi des gaz à effets de serre. Les ordures déversées dans les cours d’eau causaient des inondations dans les quartiers de NGUI, MINGOU, TSINKOP, AZUENLA. En 2013, il avait été mesuré que la ville produisait 60 tonnes de déchets par jour et que le taux de collecte était d’à peine 21%. La principale décharge publique était alors située sur le terrain de l’aérodrome de la ville. Une étude commanditée par la Commune pour caractériser lesdits déchets avait mis en exergue que ceux-ci pouvaient valorisés en compost agricole. Il est né de ce constat une série de projets et programmes visant la gestion des déchets solides dans la Commune de Dschang.
L’objectif général est de renforcer les capacités de la Commune en matière de collecte, transport, traitement et valorisation des déchets.
Les objectifs spécifiques de la Commune sont :
- Renforcer le service de gestion des déchets de la Commune par l’ouverture de site de compostage ;
- Développer de nouvelles filières pour le financement de l’activité de gestion des déchets à travers le paiement de la pré-collecte par les ménages ;
- Promouvoir l’agriculture biologique à travers l’utilisation du compost par les agriculteurs ;
- Promouvoir le tri sélectif auprès des ménages à travers l’usage de compostière communautaire ou familiale ;
- Partager les résultats du projet avec d’autres villes camerounaises à travers des atelier et des formations.Les résultats obtenus
- Fraction fermentecible (biodegradable) des déchets produits connus (projet 2006-2007) ;
- Un casier pour dépôts des ordures de 50.000 m3 construits dans la décharge municipale de SITEU ( Projet 2008)
- deux (02) camions pour l’enlèvement des déchets acquis (projet 2010-2012);
- une agence municipale de gestion de déchets (AMEGD) créé (2016);
- deux (02) unités de compostage construites dans les villages SITEU et NGUI;
- 1660 ménages abonnés au service de pré-collecte participative entre 2016 et 2018;
- 9 compostières familiales/ domestiques pilotes installées dans certains quartiers;
- vente du sac de compost à hauteur de 40.000 FCFA à l’utilisateur final;
- 18 revendeurs de compost affiliés;
- organisation de foires et expositions de produits biologiques;
- 1774,43 tonnes de dechets collectés entre 2016 et 2019;
- 232 kg de compost produits en 2018 (janvier à septembre) pour des ventes de 4 291 700 FCFA ;
- 17 118 730 FCFA de recettes de la vente de compost entre 2016 et 2018 ;
- 8 064 975 FCFA de recettes de pré collecte entre 2016 et 2018 ;
