FORMATION DU PERSONNEL SUR LE BAMBOU
L’Organisation Internationale pour le Bambou et le Rotin (INBAR) et le Fonds Spécial d’Équipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM) ont conjointement organisé en Mbalmayo du 09 au 11 septembre 2020, un atelier de formation pour les personnels ressources, du Ministère de la Décentralisation et du Développement Local (MINDDEVEL), du FEICOM et des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) sur la chaîne de valeur du bambou. Cette formation s’inscrit dans le cadre de la préparation de la réalisation du projet « Appui au Développement de la Filière Bambou au sein des Communes » qui est une initiative conjointe du FEICOM et d’INBAR. Il vise l’accompagnement des CTD à la saisine des opportunités offertes par le développement de la filière bambou, en vue d’une part, de créer localement la richesse et l’emploi et d’autre part, de contribuer à la lutte contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité. D’après INBAR, le commerce mondial du bambou et du rotin est estimé à 60 milliards de dollars américains, et la Chine seule capte 30 milliards de dollars américains pour 8 millions d’emplois directs. Le Cameroun est un pays riche en ressource de bambou. Les résultats préliminaires de l’inventaire par le Système d’Information Géographique (SIG) mené par INBAR et le Département de Foresterie de la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles de l’Université de Dschang, sous la supervision du MINFOF, révèlent une ressource bambou au Cameroun estimée à 1.215.482.91 hectares. La riche ressource en bambou du Cameroun pourrait contribuer au développement durable socio-économique des CTD, notamment par la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, le reboisement des forets dégradés, et la lutte contre les changements climatiques. Malgré cet énorme potentiel du bambou au Cameroun, l’industrie du sous-secteur bambou n’est pas encore développée. Cela est dû en partie à la sous-information du potentiel du bambou des CTD, au manque d’approvisionnement fiable et en quantité suffisante du bambou. En outre, l’industrie du sous-secteur dépend entièrement des peuplements naturels de bambou dont les quantités et qualités sont très souvent de qualité inférieure, ne permettant pas le développement d’une industrie. Ledit atelier a permis aux responsables formés d’avoir une excellente opportunité d’approfondir leurs connaissances sur le potentiel socio-économique du bambou, de renforcer leurs capacités en matière de compréhension et de gestion des peuplements naturels de bambou, de création des pépinières de bambou, de création et de gestion des plantations de bambou aux fins de leur donner les connaissances nécessaires pour la bonne mise en œuvre et le suivi du projet FEICOM-INBAR Appui au développement de la filière bambou au sein des Communes.