Zone d’Aménagement Concertée Régionale du Littoral

La Région du Littoral souhaite réaliser un projet d’aménagement sous la forme d’une Zone d’Aménagement Concertée sur un ensemble d’îles situé dans la Commune de Douala VI, à la croisée des fleuves Dibamba et Wouri, face à l’Aéroport International de Douala.

Ce secteur, identifié comme zone de mangrove inondable, dans le Plan Directeur de la ville de Douala à l’horizon 2025 (PDU2025), présente un potentiel non négligeable de par son positionnement stratégique. En effet, situé à l’entrée de l’agglomération, il offre des possibilités de développement du transport fluvial, couplé au transport aérien existant et aux chemins de fer projeté.

Dans un contexte de pression démographique où la disponibilité des terrains urbanisables est une problématique constante, il apparait opportun pour le Conseil Régional de se tourner vers ces zones non encore aménagées.

Avec plus de 5 millions d’habitants (source RGPH), Douala est en 2022 la première ville du pays. La Capitale économique concentre aujourd’hui plus de 10 % de la population du Cameroun et environ 20 % de la population urbaine du pays. Elle constitue également la plus grande ville de la zone CEMAC et la 21éme en Afrique. La surface actuellement urbanisée est majoritairement occupée par l’habitat à 64 %, dont 24 % par de l’habitat « non tramé » (implanté souvent anarchiquement). Depuis 1960, 16 300 ha ont été urbanisés, soit en moyenne 326 ha par an.

Déjà en 2011, le rapport du PDU prévoyait que les besoins en nouveaux terrains pour la période 2020/2025, serait d’environ 6 000 ha en hypothèse basse, 9 000 ha en hypothèse tendancielle et 13 000 ha en hypothèse haute. En 2025, les surfaces urbanisées seraient en moyenne respectivement de : 24 000, 27 000 et 31 000 ha. Pour le cas des hypothèses basse et tendancielle, la capacité du site dans ses limites administratives serait suffisante ; en revanche, pour l’hypothèse haute, il manquerait environ 5000 ha et il serait sans doute nécessaire de franchir les limites administratives de Douala, pour accueillir les nouveaux urbains.

Avec la formalisation de l’arrivée de l’échelon supplémentaire qu’est la Région dans le cadre de l’accélération du processus de décentralisation voulue par le Chef de l’Etat son Excellence M. Paul Biya, de nouveaux besoins en réserves foncières apparaissent, non seulement pour abriter le siège de ladite Région mais également pour accueillir les projets de développement qu’elle portera.

C’est ainsi que le Conseil Région du Littoral se propose suite à l’octroi de ce secteur, d’y effectuer une opération d’aménagement d’envergure, à la hauteur des ambitions à lui confiées par le Chef de l’État.

Cet espace à enjeux est en effet susceptible d’accueillir de l’habitat, des équipements publics, des zones industrielles et commerciales permettant de répondre aux besoins de toutes les catégories de population, dans un souci de mixité sociale et d’amélioration des infrastructures à caractère économique de la Région.

Le projet de ZAC représente donc un enjeu de développement important aux échelles Communales et Régionales pour le développement d’une offre nouvelle tant sur le plan social qu’économique.