Les 02 et 03 mai 2018, une trentaine d’Elus locaux, entourés de leur Ministère de tutelle, des partenaires au développement, des organismes d’appui à la décentralisation et d’une forte communauté universitaire, se sont penchés sur le thème : « Quelle coopération décentralisée pour une émergence réussie du Cameroun en 2035 ? »
Cette réflexion était conduite au cours d’un Séminaire international organisé par l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) et l’Université de Padoue, avec la collaboration de la Ville de Padoue (Italie) et le soutien du FEICOM. Le séminaire se situait dans le cadre de la visite au Cameroun, de Madame Francesca BENCIOLINI, adjointe au Maire de la ville de Padoue en charge de la coopération décentralisée.
Au travers d’une quinzaine d’interventions, les participants ont revisité l’état des lieux de la coopération décentralisée au Cameroun notamment dans ses aspects juridiques et règlementaires. Les Elus locaux, les Institutions Universitaires de Technologie et les acteurs extérieurs de la coopération ont saisi cette opportunité pour croiser leurs regards avec celui des villes camerounaises dans la coopération décentralisée. Aussi, parce qu’aucune coopération ne peut se faire sans des ressources humaines aguerries, la centaine d’étudiants de la filière Coopération Internationale, Action Humanitaire et Développement Durable (CA2D) de l’IRIC ont été édifiés sur les métiers de la coopération internationale dans les collectivités territoriales camerounaises. Il s’est enfin agi de jeter un regard prospectif sur la vision, l’horizon et les plans d’actions pour une coopération décentralisée réussie.
Au-delà de l’état des lieux qui a été dressé au plan national, les intervenants se sont accordés à reconnaitre que la Coopération décentralisée connait un retard important en comparaison avec les autres pays de l’Afrique de l’Ouest par exemple. L’amélioration de cette situation pourrait passer par la conception d’un corpus juridique propre à la coopération décentralisée et plus allégé permettant, par exemple, une ouverture vers d’autres acteurs. Le renforcement des capacités des Elus, une meilleure et plus grande implication de la diaspora et le renforcement de la coopération Sud-Sud sont également apparus comme des pistes importantes d’action, pour que la coopération décentralisée soit effectivement un levier de la décentralisation et du développement local.
Éric MEKINDA BILOUNGA