FEICOM

Le Directeur Général de l’organisme, Philippe Camille AKOA, Président de la 11e édition de cette grand’messe du management, a donné une leçon inaugurale le 27 juin 2018, au siège du GICAM à Douala.
« Gestion de l’information, prise de décision et suivi de l’exécution ». C’était le thème retenu lors de la 11e édition des Journées Nationales de Management (JNM), tenues du 27 au 29 juin 2018 à Douala. Une initiative de Dieudonné TIETSE, Directeur Général de PANESS-Conseil, qui vise la mise en œuvre d’une plate-forme d’appropriation des technologies managériales, d’échanges d’expériences et de recherche de solutions aux nombreux problèmes de gestion qui affectent les performances des organisations africaines.
Pour cette 11e édition des JNM, le Directeur du FEICOM, Philippe Camille AKOA, a donné une leçon inaugurale sur le thème : « La restructuration et la modernisation d’une entreprise publique : cas du FEICOM ». Dans son intervention, il s’est focalisé sur son expérience en tant qu’Administrateur Provisoire en 2005 et a présenté tous les défis qui étaient les siens dans le cadre du relèvement de cet organisme. Par la suite, il a mis l’emphase sur son style managérial en sa qualité de Directeur Général. A cet effet, il a, en lien avec le thème des JNM, montré comment il recherche la bonne information nécessaire à sa prise de décision. Mais surtout, il a démontré comment il effectue le suivi de la mise en œuvre de ses instructions, par le biais des différents cadres de concertation qu’il préside.
Ces bonnes performances enregistrées par le FEICOM découlent de la mise en place d’une démarche qualité, aux fins d’assurer la pérennité et la compétitivité de l’organisme, d’améliorer de façon permanente la satisfaction des Communes ou des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), de maintenir son profil de performances sur une tendance haussière et d’accroître sa production. Avec la réussite de son audit de certification en décembre 2017, dans le cadre de la migration à la version 2015 de la norme 9001, le FEICOM devient la première entreprise publique camerounaise à être certifiée à cette version 2015. Le top management a également édifié l’assistance en soulignant que le bon management s’adosse sur les fondamentaux que sont la discipline en interne et l’écoute-client.
Lors de la 10e édition des JNM en 2017, le Directeur Général du FEICOM, a reçu le prix de l’innovation managériale. Ce prix est décerné aux entreprises ayant réussi à implémenter des changements positifs qui ont eu un impact sur les performances, la qualité de service et la rentabilité des investissements.
En marge des JNM, le FEICOM a organisé un atelier à l’endroit des magistrats Municipaux sous le thème : « Collectivités Territoriales Décentralisées-secteur privé : partenaires de la croissance économique locale ». Il avait pour objectif de susciter des échanges entre les CTD et les entreprises, sur les partenariats possibles en vue de la promotion de l’investissement à l’échelle locale.

Muriel Capitoline ELOMO, envoyée à Douala

Interview
« Au FEICOM, nous avons mis sur pied un Système de Management de la Qualité »
Monsieur le Directeur Général, que pensez-vous du thème retenu à l’occasion de la 11e édition des Journées Nationales de Management ?
Le thème qui nous réunit dans le cadre de la 11e édition des Journées Nationales de Management à savoir : “Gestion de l’information, prise de décision et suivi de l’exécution”, est ce qui est au cœur du travail du Manager. Et ce manager-là est obligé de rechercher la bonne information. Cela veut dire qu’il met sur pied un dispositif qui lui permet d’abord d’avoir cette information. Et les moyens utilisés peuvent être la veille, l’écoute dans le cadre de son activité, de l’analyse de son environnement pour pouvoir prendre la bonne décision. Lorsque cette décision est prise, il ne suffit pas de s’arrêter à ce niveau, mais il faut suivre l’exécution, dans la mesure où, la décision doit pouvoir se matérialiser sur le terrain et amener l’entreprise à un certain niveau de performance. C’est la raison pour laquelle, le thème de cette journée est très important pour les entreprises qu’elles soient publiques ou privées.
Vous êtes Directeur Général d’une entreprise publique, mais vous intervenez dans un domaine dans lequel excelle le secteur privé. Quel était le but de votre communication ?
Le but de la communication du FEICOM était de dire que toute entreprise, qu’elle soit publique ou privée, doit être créatrice de valeur. Car une entreprise qui ne créé pas de la valeur n’a pas de raison d’être. Il faut bien comprendre que qu’elle que soit la nature de l’entreprise, il lui est demandé d’être performante, en mettant sur pied un ensemble d’outils, avec un certain nombre de connaissances, afin d’être compétitive, et réaliser les missions que l’Etat lui a confiées. Il n’est donc plus question de nos jours de dire qu’une entreprise n’a pas besoin de produire des résultats parce qu’elle appartient au secteur public. Non ! Car il n’est pas possible que l’on mette de l’argent dans une affaire qui n’a aucune production.
Qu’est-ce qui explique ces performantes sans cesse croissantes qu’enregistre le FEICOM depuis plusieurs années maintenant ?
Au niveau du FEICOM, nous avons mis sur pied après la restructuration, ce que nous appelons le Système de Management de la Qualité (SMQ). Ce système est un référentiel international de compétences. Il s’agit de la norme ISO 9001 version 2015. Cette norme est essentiellement orientée vers la satisfaction des clients. Ça veut dire qu’elle oblige l’entreprise, qui est certifiée à ce référentiel, à travailler de telle sorte que les bénéficiaires de ses missions soient satisfaits. Ces personnes à qui ce service est rendu, peuvent par exemple avoir des réclamations. Il faut pouvoir répondre à ces réclamations et aller de façon régulière vers ces clients que sont les Maires ou les Magistrats Municipaux et par ricochet, les populations. Ce qui fait qu’au niveau du FEICOM, nous allons régulièrement vers les Collectivités locales ou les élus locaux, pour demander leurs sentiments par rapport à l’institution qui leur rend service. L’opinion qu’ils expriment est prise en compte pour pouvoir réorienter l’action du FEICOM, si cela est nécessaire.

Interview réalisée par Muriel Capitoline ELOMO, à Douala

Réactions
« Douala doit demeurer le moteur économique du Cameroun »
Dr Fritz NTONE NTONE, Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala
« Cet atelier organisé par le FEICOM sur les collectivités locales et le secteur privé, cadre bien avec la campagne que mène actuellement la ville de Douala, dans le cadre du projet baptisé la Société Métropolitaine d’Investissement de Douala (SMID), comme un modèle de partenariat public-privé dans la promotion des investissements au niveau local. Ce projet vise à susciter tous les compatriotes à souscrire à la toute première société d’économie, de gestion de patrimoine des sociétés locales. Nous avons saisi cette occasion, dans la mesure où, certains Maires avaient besoin de précision sur le projet que nous voulons mettre sur pied. Et c’est avec plaisir que je me rends compte qu’à l’unanimité, sous-couvert de la solidarité soutenue par la nécessité que l’intercommunalité prenne toutes les formes, que les Maires apprécient cette idée. La fin des souscriptions est pour bientôt pour le projet SMID, et certains n’auront pas l’opportunité de souscrire. Mais cela est du ressort des marchés financiers. Il s’agit d’une opportunité à saisir en constituant une épargne dans le projet SMID, afin que la capitale économique se développe. Chacun aura un retour sur investissement sous forme de dividende le moment venu. C’est une société privée qui va se développer, même en l’absence de la CUD. Il ne s’agit pas de la MIDA, ni d’un coup de cœur. Mais d’une démarche qui a pour nature de moderniser la ville, mais aussi de nous prémunir des insuffisances que nous rencontrons en terme de désordre urbain et de la qualité de la vie. Il y a des conditions de création d’emplois. Les jeunes n’ont pas d’emplois. Nous devons améliorer nos activités économiques et faire en sorte que Douala demeure le moteur économique du Cameroun et de la Sous-Région Afrique Centrale. »

Les Communes doivent réduire leur indépendance fiscale
Frédéric NGUIME EKOLLO, Maire de la Commune de Dibombari, Président régional des CVUC-Littoral
« C’est un échange qui a été très instructif sur plusieurs points de vue. Le premier est relatif à la conscientisation des Maires aux nouveaux partenariats public-privé. C’est important aujourd’hui que les Communes intériorisent le paradigme selon lequel on réduise l’indépendance fiscale, et qu’on s’adonne aux métiers et projets générateurs de revenus. »

” Il faut restructurer le mode de financement des CTD
Jacques MABOULA MBOYA, Maire de la Commune de Yabassi
« L’atelier organisé par le FEICOM est très intéressant et je remercie le Directeur Général d’avoir permis que ce cadre d’échanges se tienne. Mais je voudrais dire que les problèmes qui se posent aux uns, affectent les autres. Cela veut dire que si on ne décentralise pas les choses, les entreprises ne peuvent pas se déployer. Elles vont se focaliser à Douala, Yaoundé et Bafoussam et non pas vers l’arrière-pays qui est souvent à l’origine du désordre urbain. D’où la nécessité de restructurer le mode de financement des CTD, pour que les entreprises se déploient et la nation s’épanouisse. Pour une meilleure dématérialisation des Communes, il faut qu’il y ait de l’énergie dans toutes les Communes pour que toutes aient le même standing. »

Propos recueillis par Muriel Capitoline ELOMO, à Douala

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leçon inaugurale donnée par le DG FEICOM
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Vue de la salle
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Photo de famille

 

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Interview Dr Fritz NTONE NTONE, Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala
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Interview DG FEICOM
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Frédéric NGUIME EKOLLO, Maire de la Commune de Dibombari, Président régional des CVUC-Littoral

 

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Jacques MABOULA MBOYA, Maire de la Commune de Yabassi